Nebaj

La cosmogonie maya

C’est dans l’art, point de rencontre de l’être intérieur et du monde extérieur, que ce système allait trouver son expression la plus aboutie.

 Peter Markman et Roberta Markman, 1989.

Introduction à la spiritualité maya

«Pour les cultures de Méso-Amérique, le cosmos était une structure en trois plans : le plan céleste habité par les dieux; le plan terrestre habité par les hommes, les animaux et les plantes; enfin, l’inframonde où résidaient les seigneurs de la mort. Cet univers était en mouvement perpétuel du fait de l’interaction des forces qui l’habitaient. Dans chaque plan, se répétait le même modèle cosmologique à quatre angles, quatre côtés et un centre et, au sein de celui-ci, l’espace habitable conçut sur le même modèle à échelle réduite. Les cinq colonnes cosmiques situées aux quatre points cardinaux et au centre étaient le plus souvent représentées sous la forme dite d’Arbre du monde et correspondaient aux cinq chemins des dieux. Les quatre côtés du périmètre étaient occupés par des montagnes sacrées.

Fresque sur la cosmogonie maya à Nebaj
Fresque résumant la cosmogonie maya, photographiée sur le mur d’un bâtiment dans la petite ville de Nebaj.

Depuis le préclassique mésoaméricain, les vallées profondes et les volcans étaient considérés par les Olmèques comme des points de passage entre le monde des esprits, le monde terrestre et l’inframonde, théâtres de la mort et de la renaissance du vivant. Il en allait de même pour les grottes et les plans d’eau. Face à l’exubérance de la végétation surgie du fond des étangs ou de la terre, il était alors naturel de penser qu’à leur mort les hommes descendaient dans l’inframonde afin d’y renaître sous les formes végétales.»

Extrait tiré de Restellini,M. et Martinez del Campo Lanz, S., (2012). Les masques de jade mayas, Paris, La Pinacothèque de Paris et Gourcuff Gardenigo, p,27.